elle y vient encore, y abandonnant son âme, son corps. à celui qui l'a destituée celui qui l'a déshéritée. est-ce le prix de sa trahison ? mérite-t-elle un tel traitement. ô ying. si tu répondais à son appel. elle crierait ton nom, baiserait tes pieds. elena ne veut qu'une réponse. son intérieur résonne pourtant, d'une vérité glaciale.
((tu sais pourquoi tu es là, on t'a prévenu, collecte ce que tu as semé.))
sanglots éclataient ici auparavant, le froid, la peur, la solitude, la peur d'êtres délaissées comme des poupées une fois votre utilisation terminée. elle vient ici seule parce amaryllis ne veut plus y mettre le pied. et elle pleurait. sans but. faire sortir ses craintes, toutes ses appréhensions, et cette bienveillance aux conséquences néfastes. les blessures infligées par les terriens persistent sur son corps. vivides, elles te font vivre, via le souvenir de la douleur. le souvenir t'arrache le coeur. des mots que tu n'as pas prononcé, des sourires que tu t'es efforcée à garder.
des silences. des mensonges. seule face à tes songes, tes yeux sortaient toujours irrités de la bataille contre toi-même. etait-cela le processus d'humanisation ? se retrouver du jour au lendemain bombardé d’émotions qui la maîtrise elle plus qu'elle les maîtrisait ? elena venait tout d'abord ici pour plaider de l'aide, un signe, incapable d'accepter qu'elle ait été vraiment abandonnée. longtemps elle et sa soeur avaient erré. fatiguées, abîmées, sans plus rien, sans maison, perdues. libres mais seules. si seules. amaryllis, aurais-tu honte d'elle à la voir ainsi ? elle ne voudrait pas te forcer à la voir ainsi.
▬ je te remercie encore de nous garder saines et sauves, Seigneur
murmuré entre le longs couloirs, l'echo d'une voix claire s'entend dans le temple ou il n'y avait qu'elle. elle s'arrête juste avant de prier pour ses gardiens, l'expression complexe. elena comme persuadée qu'une infinité comme Ying pouvait encore être de bonne foi meme devant des traîtres, le justifiait dans la bonté anormalement élevée de la plupart des gardiens. elena qui pense en avoir gardé un fragment s'y rassure.
beaucoup de questions l'ont prises. quelle partie d'être gardienne la quittée alors ? si cette gentillesse était due à son poste ? elle aimait penser que ça l'avait intégré, naïvement. elena se tourne à l'entente de pas alors qu'elle pensait que seule la solitude l'accompagnait.
La pluie s’abats sur le sol, fracassant ses perles en résonnance d’une mélancolie funèbre, l’azur assombris de couleur grisâtre baigner par la solitude et le chagrin.
La dominance d’une atmosphère morose règne sur toute la région et parmi cette abondance sans fin résonne à travers les lamentations des paroles d’une jeune gardienne au beau milieu d’un spectacle turbulant.
« Ô Ying je vous implore mon pardon. »
Ravagé par les larmes et la douleur, elle peiné sous la brune qui masque sa souffrance et les nombreuses rafales de vent qui camoufle ses pleurs. Etais-ce la une enfant reniée par Ying, quel était la cause de sa profonde tristesse la menant à la perte ?
- Pourquoi tu pleures ?
Un garçon à la chevelure argenté s’était agenouillé, prêtant sa main pour retirer le bout de ses mèches qui cachait ce visage anéantis. Ce fus cette interrogation qui créa alors leur rencontre, une petite fille, effondrée qui réclamer son pardon à la divinité suprême. Le châtiment du tout puissant était simple : elle l’avait trahi.
Et depuis, il l’a délaissé. Dans sa douleur, plus jamais ils ne se sont revus, jusqu’à qu’il en perd la mémoire.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Il était 15h de l’après-midi, un beau temps pour un vent froid. Sous un grand manteau et une écharpe en compagnie de Neige, Zero a décidé de se rendre dans un lieu qui lui semble familier, car dans sa mémoire tout semble flou. Il ne s’était jamais posé la question de ces nombreuses amnésies qui surviennent sans raison... Serait-ce dû à son don qui peux stocker plusieurs pouvoirs selon les personnes qu’il croise ? Devrait-il arrêter d’en abuser parce que ses souvenirs se perdent ? Il ne s’en inquiète pas, du moins pas pour le moment.
Alors qu’il déambulait dans les alentours, le chaton se retire de son épaule en miaulant vers une direction qu’il connaissait mais dont il en a oublié les souvenirs. Lorsque le jeune homme grimpe les marches, face à lui se trouve un immense temple de couleur blanche, l’intérieur était ouvert sans aucun danger et lorsque tu te rapproches. Une silhouette enfantine se dessine sous tes rubis.
Neige se faufile derrière elle, d’un coup de museau elle essaye de comprendre les sentiments de la gamine et lui donne de son affection. Si tu avais envie de lui accorder de ton attention à l’inconnue, c’est parce que tu as cette impression de déjà-vu. Mais tu as beau essayer de te remémorer tu n’y parviens pas, alors que ta chatte tente de faire réagir la fillette, d’une voix monotone qui résonne dans tout le bâtiment tu lui demande en restant derrière son dos.
- Vous venez prier ?
Dans cette immense sanctuaire plusieurs fresques enveloppe le lieu sacré, face à vous était regroupé un espace pour prier devant… Devant cette « chose ». Les humains prient pour le Seigneur ? Lui qui pensait que ce n’était seulement que les gardiens qui leurs accordaient de sa bienveillance. Pourtant tu as entendu ces paroles… « je te remercie encore de nous garder saines et sauves, Seigneur. »
Tu respectes les avis des autres, leurs opinions mais cependant… Cette entité que le monde vénère, tu n’arrives pas à t’y faire. Peut-on réellement compter sur l’aide de quelqu’un que l’on n’a jamais vue ? Si tu oses dires ça devant un croyant… Tu risques de prendre cher.
- Hmpf ça semble évident mais, vous me dites quelque chose.
symphonies d'autre temps comptaient tes pleurs, ta peur, ta solitude. et des fois des visites alors que ton coeur se perçait de mille et une lames. toutes saignantes de tes larmes. tes yeux sont secs aujourd'hui elena, et tu te tiens droite. la présence de quiconque insoupçonnée jusqu'à lors; te happe. un visage; à la douceur des traits, à la parole polie il est vrai. on dit qu'on n'oublie jamais un visage. le sien elena l'avait rencontré, dans cette enceinte même peu après s'être brulée par le soleil. à trop jouer héroïque elle a fini icare.
des mains qui lui ont tenu le visage, que tu as tenues également car lui te tenait compagnie. il pleuvait, comme pour se moquer de ta condition. elena tu l'as regardé, de tes petits yeux, et tu lui as parlé. bien de choses se sont passées depuis..
un foyer t'a accueilli, des bras t'ont aimé et, croyante comme tu l'es tu as remercié le tout puissant. ying également. ta foi florissante quand jours se font doux. le hasard n'a fait en rien ta vie après tout, elena. anciennement echo ta voix se perdait, ne pouvait que suivre les bons dires. tu pries en Son nom, chante aujourd'hui toujours, mais ce n'est plus de la dévotion aveugle de par ta génétique. c'est apporter le bien, comme tu l'entends.
▬ je ne sais. il paraît qu'il y a une très grande piscine ici.
tu avais souri, lié derrière toi tes mains, tes doigts avec. tourné ton profil en sa direction. attendu une sorte de signal de reconnaissance peut-être. il te tient ces propos.
▬ Hmpf ça semble évident mais, vous me dites quelque chose.
curiosité te fait t'élever sur tes pointes, elena. jambes balançant ton poids moindre, son humant de tes lèvres, il n'a pas l'air de se jouer de toi, et c'est ce qui te surprend. rien qui te paraisse suspect.
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