Âge 38 ans
Métiers Directeur d'un casino
Orientation sexuelle Désintéressé
Groupe Terrien - Humain à Don
Hybridité ICI

3 qualités Astucieux - Attentif - Appliqué
3 défauts Arrogant - Ambitieux - Acerbe

Avatar Gilgamesh - Fate


Pseudo(s) Katcha  
Âge 23 ans
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Mot de passe

Pouvoir

Lancé à travers les retors d’une vie insoluble, il s’évade dans les esprits. Le rubis rougeoyant, marque et s’insinue même contre les vents de l’impétuosité humaine. L’être ne s’essouffle, et embrase le flux magique qui sommeille dans ses veines.

« Quel pouvoir étonnant. »

Annonciateur du fléau. Il ne se fatigue pas de formules protocolaires. Le regard touche, l’écarlate s’illumine dans l’écho de l’âme. La confusion nait. Serpent vicieux. Il sème la discorde dans les pensées, l’illusion parfaite s’anime. Tu es le seul à le voir dans les terrifiants grenats qui ornent son regard glacial. Tu vois ce qu’il décide de te faire partager. Le sang gorge tes doigts, une lame de fond te fauche. Mais vous n’avez pas bougé. Rien ne semble ébranler le masque de pierre à l’effigie du terrien. Vous semblez simplement discuter de banalité, mais ils ne voient pas les tourments qu’il t’inflige dès lors que vos regards s’étaient croisés.

Il cligne des yeux. Les conserver ouverts le brûle, les yeux deviennent rouges. Le contact se rompt. Tu es libéré de ce terrible sort dans lequel il avait pris soin de t’enfermer. Ça n’a duré qu’une poignée de secondes. Pourtant il te semble que ça avait duré des heures, enfermé tel un martyr. Tu as tout oublié de ce que tu as vu. Comme plaisir latent, il ne reste que les sensations de ce rêve éveillé.

Aucune expression ne marque le visage de l’éphèbe. Pourtant, tu aperçois ces bandes ramper sur son corps. Autour de sa gorge, jusqu’à ses joues. Elles luisent comme des braises. Tu entends la chair cuire, les volutes blanchâtres s’échapper de la peau où elle est entrée en contact avec les sangles pourpres. Tu ne sais combien de temps elles sont restées, elle ne semblait jamais pouvoir disparaître de ce corps à la peau laiteuse. Finalement, elles semblent s’évaporer, se désagréger, ne laissant plus aucune trace de leur passage. Le corps continue pourtant de brûler, devant un brasier insoutenable. Chaque veine devient de la lave en fusion, tambourine dans son corps la douleur de son pouvoir. Il se demande encore pourquoi celle-ci ne l’a toujours pas rendu fou. Ne l’a pas entraîné dans les tréfonds de la Terre qui l’a vu naître.

L’orbe se résorbe maintenant, il ne voit plus que des formes floues à l’horizon, ses tempes battent le rythme effréné de maux de crâne. Ian n’en affiche rien, imperturbable, il ne fera que s’effondrer dans le creux de son fauteuil, attendant impatiemment que le fléau cesse de mêler sa mélodie effroyable dans ses tympans.

Pour toi reste, la terrible sensation invasive de la terreur de cette vision. Ton cœur battant la chamade. Rémanence de ses orbes qui sondent ton regard, de l’adrénaline qui métamorphose tes sens. Tu n’as même plus la force de relever tes jambes. Elles te soutiennent à peine. Tu ne sais combien de temps tu vas ressentir cette angoisse qui ravage ton estomac, mais elle est encore bien présente.

Mental

« Seriez-vous prêt à vous ouvrir à ma proposition ? »

Le sourire aigre arme les lèvres. Lascif. Installé dans son fauteuil, le terrien ne s’échappe de son luxe. Il fallait savoir apprécier les bonnes choses au bon moment. Il croise ses jambes face à toi, le liquide brun dans son verre suit la rotation de sa main.

« Vous devez également vous douter que ce ne sera pas sans dédommagements de votre part. »

Il se satisfait de ce langage, hautain. Acerbe, rien ne se relâche, chaque geste, chaque mot représente une menace sous-jacente. Un danger par lequel on ne peut fuir. Tu ne saurais dire ce qui te pousse à reculer lorsque ses orbes écarlates se dilatent d’une pupille ténébreuse. Mais tu le vois, cette homme même s’il le dissimule, il n’est pas qu’un simple humain. Tu vois également une fureur qui s’éveille. Tout n’est que factice. Le rempart du faux pour dissimuler le vrai visage qui se cache derrière cette allégeance. Derrière ce bel homme se dissimulait le mal, l’incarnation même de celui qui vénère encore le dieu déchu. Tu ne sais comment un tel homme avait pu se hisser aussi aisément en haut de l’échelle de l’humanité.  Décorant même ses toilettes de la plus belle toile du marché.

« Ce ne sera évidemment que de simples compensations financières. Rien de bien extravagant, je vous rassure. »

Il allait te faucher, te faire cracher tes derniers centimes. Ce masque bienveillant n’était qu’une façade. Mais tu étais piégé, livré à toi-même dans les serres de ce rapace. Faisant appel à de redoutables artifices, du chantage et de la menace, tu n’étais pas sûr qu’il allait te laisser vivre si tu avais le malheur de refuser sa proposition. Il n’attendit pas de réponse. Du moins, pas immédiate, il préféra apporter son verre à ses lèvres avec toutes la grâce dont il était capable. S’accompagnant d’une prose infernale, le terrien déposa face à lui l’enveloppe.

« Voici notre contrat. J’attends une réponse de votre part  avec impatience, en espérant bien sûr que celle-ci soit positive. »

Le visage se déforme d’un sourire indéfinissable. Il était évident que la réponse devrait se montrer positive, et si besoin dans les plus brefs délais. Tu te détournes de celui que tu considères être ton épée de Damoclès. Et lorsque la porte se referme, tu as le loisir d’apercevoir les lèvres fendues d’un sourire dangereux. Tu n’arrives pas à sonder son regard, ni même à jauger ses pensées. Il t’inquiète. Tu fais bien de t’inquiéter car rien ne dit qu’en sortant de cette pièce, un couteau ne te tranchera pas la gorge.

Histoire

Le pilier des rois.

Même le plus valeureux et le plus preux des chevaliers voit sa flamme s’éteindre lorsque la Mort décide de le faucher. L’âme cependant renaît, ou bien se laisse emporter à travers les astres où nul ne peut y accéder. L’âge étreint, étouffe pour laisser le sort terminer le dur labeur de la vie.

Pourtant au travers des âges. Bien avant même que les dieux se déchirent, il existait cette famille. Cette famille qui craignait tout aussi bien la mort que l’oubli. Non la mort des batailles. Non la mort du combat. Mais bien celle où la vieillesse décime sa victime. Le nom se faisait fièrement à la guerre, honorait les mémoires d’un guerrier qui avait donné son âme à l’épée. Plus celui-ci perdurait dans son combat, plus son honneur était chanté sous les louanges des bardes qui parcouraient les ruelles. Croulant sous l’or, parcourant les dédales de pierres blanches, élevant les étendards, les cris foisonnaient. La famille perdurait de son nom. Mais s’acquérir à la tâche ne suffisait plus.

Orfèvre aux doigts d’or, triste famille perdue au milieu des ruelles miteuses, on disait qu’ils étaient capables de tous les miracles. On disait également que ses œuvres se vendaient sur les marchés, bénissant la vie de ceux qu’ils le méritaient. Remontant jusqu’aux oreilles du monarque, celui-ci s’empressa de quérir ces si beaux joyaux, et recevoir enfin la fontaine de jouvence tant désirée. Mais l’avarice de l’homme n’amena rien de bon au triste artisan. Sa volonté égoïste de vivre, ne put le mettre à l’œuvre.

Ce ne fut qu’une fois la lame sous la gorge, contraint d’obtempérer qu’il se mit à l'ouvrage. L’honneur ravagé, l’orfèvre produit un bijou aux reflets irisés. Chatoyant joyau illuminant le cœur des hommes, brillant de mille feux. La pierre taillée reposait sur une attache en argent. Puis sommeillant dans le creux de la paume de l’artiste, le bijou incomplet reposa dans un boitier scellé. L’art du pouvoir qui éveilla la pierre précieuse fut un secret bien gardé afin que personne ne puisse reproduire l’artefact maudit.

Après avoir reposé dix années dans l’écrin, le bijou s’était enveloppé d’un voile encore plus lumineux, s’étreignant d’un halo éclatant aux couleurs de l’arc-en-ciel. Epuisé, l’artisan, rendit son dernier souffle dans cet objet. Mais seul le pendentif intéressa le roi. Car en sentant le pouvoir pulser dans le creux de sa main, il n’avait plus à se plaindre. Le temps lui sembla presque même bien plus long à passer.

Le monarque peinait à vieillir. Son corps semblait maintenant fonctionner au ralenti depuis que le joyau reposait sur sa poitrine. Luisant de ses plus beaux éclats, certains même pensaient qu’il s’agissait du cœur d’un ange. D’autres le nommaient le Pilier des Rois. Faveur des dieux, beaucoup l’imaginaient. Ce dont ils ne se doutaient pas c’était que le présent était empoisonné. Bien que l’homme ne semblait jamais prendre de l’âge, ni perdre la tête. Il ne savait quelle malédiction entourait l’artefact.


Le premier fils, tout juste âgé de ses quinze ans vit l’étrange bijou de son père briller de l’écarlate. Durant un conseil, son vieux père aux traits immortels fut peint du pourpre. La pierre se gava du regard ébahi de l’homme. L’âme pénétra la pierre, prisonnière à jamais du cristal.


4000 ans plus tard


Assis sur son siège en haut de son building, le terrien semble perdre son regard à travers les cieux qui bordent l’île. Une pierre rougeoyante à son doigt, il étira un bref sourire lorsque la porte de son bureau s’ouvrit.

« C’est à quel sujet ? »

L’orbe rougeoyant s’illumina avant de se fendre d’une pupille abyssale.

« Je suis certain que nous trouverons un terrain d’entente. »