Je suis une mignonne hermine, et sa carnation lui vient de son côté albinos ! (peau, pils, cheveux aussi blancs que de la neige !) Il a les dents légèrement plus aiguisées ! Ses ongles sont aussi plus durs que la moyenne!

Tu as très rapidement compris, enfant,  que te montrer mignon, adorable, un gentil garçon te permettait plus facilement d'obtenir ce que tu désirais, là où faire des caprices, t'énerver ne menait à rien. Avec les inconnus, ta famille éloignée, tu affichais un gentil sourire, tu te montrais prévenant et poli, tu en as reçu des compliments et des petits cadeaux grâce à ça. Combien de fois le boulanger t'a offert un bonbon? Ton oncle un petit billet? Et cela sans rien demander, juste un petit regard et ta petite bouille pour l'obtenir. Ça a continué avec les années, plus vieux tu n'avais pas seulement ton visage, mais aussi ton corps pour gagner toujours plus. Un vrai profiteur ? Après pourquoi dépenser le peu que tu gagnais alors que ton petit ami pouvait le faire ? Oh, ça ne t'empêchait pas de t'offrir des choses, après tout tu éprouvais une certaine satisfaction en acquérant de nouveaux objets. La nouveauté, ça t'attire, tu n'aimes pas reprendre toujours les vieilles mêmes guenilles... Mais tu t'énerves quand les gens disent que tu es matérialiste. Tu ne l'es pas hein? Après tout le monde aime avoir de nouvelles choses. C'est peut être ce côté là qui a influencé tes relations amoureuses, tu te tournais plus facilement avec les personnes avec un bon niveau de vie, tu restais un temps avec eux, avant de passer à une autre personne...Car comme pour les objets et les vêtements tu finissais par te lasser et ce point là est resté longtemps jusqu'à cette fois là, où tu es tombé amoureux.

Tu n'es pas quelqu'un d'idiot, ni de naïf en général, mais cela ne te l'empêche pas de le paraître volontairement, après tout les inconnus font plus confiance à des personnes simples plus qu'à celles qui se révèlent roublardes. Tu adores découvrir les secrets de tout le monde, les ragots, combien de fois tu t'es retrouvé à commérer avec des collègues en salle de repos quand tu étais interne? Persifler, et rire plus ou moins gentiment, après tout tu peux être une sale bête, hein? Tu aimes lancer des piques assassines, et tu peux devenir assez méchant dans tes propos quand tu es en colère. Tu appuies là où ça fait mal.

Joueur, tu aimes les défis, d'autant plus si tu es celui qui gagne. Tu aimes aussi rire, combien de fois tu as pu rire aux éclats avec tes amis ou collègues? Après tout vous en avez vu avec ton métier, et puis mieux vaut rire un bon coup que pleurer hein? Et pourtant tu as été sur le point d'éclater en larme plusieurs fois, ce n'est pas facile de perdre un patient, de voir des vies détruites. Pourtant tu as su rester droit, tu l'aimes toujours ce métier, bien qu'il ne soit pas facile. Mais c'est pour ça que tu te montres exigeant avec tes stagiaires et d'autant plus avec toi même.  Tu as les tripes bien accrochés suite à tes différents stages, puis tes quelques années aux urgences et réanimation. Ces deux services t'ont appris à être rapide, précis et concentré. Tu sais garder la tête froide au travail et pourtant, cela t'arrive d'avoir des éclats de colère plus facilement dans ta vie personnelle. Peut être à cause de la pression de ton métier t'y aide? Dans tous les cas tu n'es pas quelqu'un d'imperturbable.

Tu as d'assez mauvaise foi aussi, tu n'aime pas avoir à avouer tes fautes et des défauts, tu ne supportes pas les critiques que tu juges injustifier à ton égard. Cependant, tu acceptes les remarques sur ton travail, à condition que la personne qui te les fasse soit aussi rigoureuse avec elle, sinon ta langue de vipère va ressortir.  Après tout avant de critiquer,tu dois connaître tes propres défauts et savoir te remettre en question.

A ton ancien travail, tes collègues te décrivaient comme efficace: " il ne se tournait pas les pouces, il n'aimait pas abandonner des tâches non terminées". Tes anciens patients te décriraient comme attentif ou observateur. Tu n'étais peut être pas le plus aimé, mais tu faisais ton boulot et c'était ce que les gens attendaient de toi.
Tes camarades te catalogueraient de sévère, exigeant. Parmi eux, certains ajouteraient "bienveillant" malgré l'autorité dont tu faisais preuve, après tout si tu désirais le meilleur de chacun c'était pour les tirer vers le haut, non? (ou alors c'est encore le fait que tu n'aimes pas bâcler ton travail qui fait penser cela? C'est à méditer). Ce qui doit te faire rire, mais bon ils ne connaissent que le toi professionnel.
Tes quelques amis te traiteraient de: " sale fouine un peu trop curieuse, pouvant se montrer vicieuse quand ennuyée ou mécontente". Mais tu es présent pour eux.
Pour tes parents, tu es le fils chéri, le petit trésor quoi qu'il arrive, l'enfant qu'ils ont gâté et qu'ils soutiendront.

5 ans, boulangerie du quartier.
Tu passais devant à chaque fois que tu sortais de l'école et ta nounou refusait toujours de t'acheter une petite friandise. Tu avais pleuré, tu avais crié, tu avais tapé du pied mais tu n'avais rien eu. La nounou ne semblait pas du même acabit que tes parents qui t'offraient tout ce que tu voulais dès que tu le réclamais. Puis, un jour tu avais cessé de demander, mais tu regardais toujours les bonbons multicolores avec envie. Tu avais profité que la femme regarde son portable pour te faufiler dans la boutique. Tu avais posé un petit doigt sur ta bouche, alors que tes yeux devaient être remplis d'étoile. La vendeuse avait craqué devant ta bouille et elle avait pris un petit sachet qu'elle avait rempli avant de te l'offrir sans que tu dises un mot. Tu avais juste pris une moue adorable. Et ca avait marché. Ton petit cerveau avait compris le principe ce jour là et tu savais désormais comment faire craquer les grands.

12 ans, parc de la ville.
Tu étais sorti seul, tes parents étaient rarement là à cause du travail et tu n'avais plus besoin d'être surveillé. Tu avais donc filé après avoir terminé tes devoirs et tu avais pris un ballon pour jouer avec les autres. Sauf qu'il y avait un nouveau visage parmi tes amis. Un visage qui se mit à rougir en te voyant. Et le soir même le garçon te disait qu'il voulait sortir avec toi car "tu es la fille la plus mignonne que j'ai rencontré". Tu avais haussé un sourcil, avant de rire. Il fallait dire que tu avais un physique trompeur avec ta longue chevelure soyeuse, tes longs cils et ton corps menu. Tu avais ri jusqu'aux larmes avant de le pousser à terre. Tu l'avais alors regardé avec mépris, ton mignon visage se tordant d'un rictus moqueur: "Je suis un garçon pauvre tâche". Et tu étais parti sans regarder derrière toi.


16 ans, chambre d'un ami.
Vous vous souvenez de ce nouveau visage qui s'était trompé sur ton sexe? Et bien, tu étais actuellement sur ses genoux, ta langue dans sa bouche, tes doigts se mêlant à ses mèches folles, tes yeux d'un bleu pâle fixant le visage de celui qui était ton petit ami. Le premier. Il n'avait jamais abandonné même en sachant que tu étais un garçon, tu avais fini par le trouver mignon. Tu avais craqué quand tu t'étais finalement rendu compte que ton regard s'attardait sur les fesses et torses fermes plus que les jolies courbes féminines. Tu étais donc allé dans ses bras et ce soir tu passerais à une autre étape vers ta vie d'adulte. Tu fermes les yeux, tu n'allais pas reculer.

17 ans, devant les résultats du baccalauréat.
Tu venais de larguer ton petit ami. Tu ne voulais pas continuer avec lui, pas alors que tu entrais en médecine. Tu préférais passer un été libre, t'amuser, rencontrer d'autres gars avant de te mettre à bosser. Ce n'était pas sympa, mais quand l'avais-tu été ? tu n'étais pas même amoureux. Certes tu l'aimais bien, mais sans plus. Tu n'étais donc pas triste en te séparant. Il avait juste été facile de sortir avec lui et il avait fait un assez bon premier partenaire. Maintenant, tu voulais autre chose, pas un truc tranquille où tu t'ennuyais. Tu lui fis donc un dernier grand sourire en lui souhaitant bonne chance pour la suite avant de t'éloigner pour aller chercher ton diplôme avec mention.

25 ans, service de médecine interne.
Tu étais content d'être dans ce service, la médecine interne c'était sympa même si tu ne souhaitais pas te diriger vers ce domaine, tu préférais quand cela bougeait. Puis, il fallait l'avouer tu étais bien content de t'être débarrassé d'un certain élève infirmier, même si celui n'avait été là que pour un stage de quelques semaines. Tu chassas ces pensées parasites. Tu n'allais jamais le revoir de toutes façons. Un sourire professionnel apparue sur son visage et ces yeux luisent d’intérêts face à l'homme devant lui. Il était plutôt craquant.  

29 ans, service des urgences.
Tu étais désormais un médecin urgentiste, ici, tu avais toute la pression que tu voulais même s'il y avait des épisodes d’accalmies où tu pouvais enfin souffler un peu. Malgré ton diplôme en poche, tu en apprenais toujours plus ici. Tu laissas ton magazine de potins et ton chocolat chaud quand tu entendis ton bippeur. Des blessés arrivaient, encore une attaque de terrien dans une zone fréquentée de la ville. Tu courrais déjà, des gens avaient besoin de toi.

33 ans, cabinet médicale.
Assis à ton bureau, tu enchaînais les patients. Des jeunes, des vieux, des gosses plus rarement. Tu faisais de ton mieux mais tu t'ennuyais affreusement. Tout était calme malgré les larmes d'un ou les craintes d'un autre. Tu étais loin des urgences depuis un mois car tu avais repris le cabinet de tes parents. Ils avaient enfin pris une retraite bien méritée, mais ils n'avaient pas voulu abandonner les patients. Tu t'étais donc proposé et tu le regrettais un peu même si cette nouvelle vie te permettait d'avoir une vraie vie sociable et de sortir faire du shopping. Franchement, tu serais presque capable de donner ta main pour un peu d'action.